Il aura fallu trois ans, pour mettre sur pieds l’aventure marathonienne. Puis deux années supplémentaires, pour récolter les premiers succès.

En l’espace de deux éditions, le projet devient le plus grand événement sportif du pays. Jusque dans un rayon de 300 kilomètres.

Au-delà, seules Mayence et Reims alignent chacune 8.000 coureurs. En comparaison, Bruxelles ne comptait l’année dernière que 4.000 participants.

8.000 inscrits! Un nombre d’ailleurs volontairement limité. « Nous voulons garder une qualité sportive et événementielle aussi élevée que possible. Bien que nous puissions aligner 10.000 participants d’ici quelques années, nous préférons néanmoins lui conférer un caractère très exclusif et luxueux », relativise-t-il.

A l’exemple des douches mises à la disposition des coureurs à l’arrivée: la Coque compte 150 douches pour les coureurs. A Berlin, Erich François rappelle qu’il y 40.000 coureurs qui se partagent seulement 100 douches.

C’était très dur au début, surtout parce que je n’étais pas Luxembourgeois.

Les débuts de l’aventure marathonienne sont néanmoins difficiles. En 2003, il crée step by step, la société organisatrice de l’épreuve et s’installe dans les locaux de Luxair, au Findel, sur le site de Cargolux.

J’avais donc ce privilège de pouvoir dire non et de véritablement développer mon projet.

Il lui aura fallu ainsi trois ans avant de donner le départ du premier marathon, en 2006.

Une longue période qu’il nuance cependant: « énéralement un entrepreneur ne gagne pas d’argent les deux premières années; il faut attendre la troisième année pour commencer vraiment à enregistrer des bénéfices. A la première édition, je n’en ai pas fait. Je savais pertinemment qu’il faudrait autant de temps », affirme-t-il.

Du temps pour se faire connaître

« C’était très dur au début, surtout parce que je n’étais pas Luxembourgeois. Mais j’ai découvert que c’était là mon plus grand avantage, car je n’étais lié et ne devais rien à personne. J’avais donc ce privilège de pouvoir dire non et de véritablement développer mon projet ».

Nous avons su garder toute l’organisation sous contrôle.

Du temps passé aussi à trouver et convaincre des sponsors : « Personne ne vous connaît, ni ne croit en vous ». Pas même les responsables de la Ville de Luxembourg qui, lors de la première entrevue, ne le prennent pas au sérieux.

Sauf ING Luxembourg : « ING était toutefois nerveuse, lors de cette première édition. Mais nous avons su garder toute l’organisation sous contrôle », décrit-il.

step by step emploie aujourd’hui cinq personnes et trois collaborateurs free-lance. Toute l’année: « L’organisation d’un marathon, c’est une masse de travail qui vous occupe tous les jours de l’année, du matin au soir », confie-t-il.

« Par exemple, vous avez 8.000 participants, chacun d’entre eux vous pose une question. Et vous devez répondre à 8.000 requêtes. Si vous omettez de répondre à l’une d’entre elles, vous risquez de retrouver votre nom mentionné sur un forum Internet quelque part dans le monde, et d’être catalogué comme peu crédible ».

paperJam, mars 2008

Marathon ING (3) – Sueurs froides