Les 2.600 gigaoctets de données numériques de la fuite étaient trop volumineux pour être stockés et gérés avec des équipements informatiques classiques.
Trop volumineux aussi pour être exploités et analysés par les seules capacités du cerveau humain.

Confrontés à ces limites, sans connaissances ni compétences numériques suffisantes pour traiter ces données, les deux journalistes de la Süddeutsche Zeitung décident de faire appel à l’ICIJ, comme ils l’expliquent à plusieurs reprises dans leur ouvrage, « Le secret le mieux gardé du monde ».
Le Consortium de journalistes, qui se présente comme une organisation média axée sur la technologie et sur l’innovation numériques, dispose en effet d’une unité composée d’analystes des données et de développeurs Web.
Les premiers explorent et évaluent la qualité et le format des fuites, puis les structurent ; les seconds créent des outils dédiés aux journalistes pour l’exploration et l’exploitation des contenus numériques, en amont du travail journalistique, comme le décrit la journaliste Delphine Reuter, qui a participé à plusieurs projets de l’ICIJ.
Trois modes opératoires
Dans le cadre des Panama Papers, ce dernier a adopté trois modes opératoires, qui ont permis aux journalistes d’identifier et d’analyser le contenu de cette fuite, puis de réaliser le travail d’enquête.
Le premier a concerné le traitement des données numériques ; le second a réuni ces confrères autour d’une démarche collaborative ; le troisième a organisé les équipes et le travail selon une méthodologie de projet.
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